Excellent choix ! Ce monologue est une pépite pour la scène à condition de bien doser humour, rythme et vulnérabilité. Voici un guide complet pour le jouer efficacement, comme un comédien qui fait rire… et réfléchir.
1. Intention générale
Ce monologue n’est pas juste comique : c’est un combat intérieur, une lucidité tragiquement drôle, une chute en spirale maîtrisée. Le personnage oscille entre résolution ferme et tentation irrésistible. C’est là que réside tout le comique : dans la contradiction.
2. Ton général
- Auto-dérision intelligente : jamais plaintif, toujours dans le clin d’œil au public.
- Variations de rythme : accélérations nerveuses / pauses soudaines.
- Jeu expressif : gestes, grimaces, changement de voix pour les “entités intérieures”.
3. Structure de jeu (découpage par blocs)
1. Introduction (fataliste mais drôle)
"Les femmes ? C’est de l’histoire ancienne. Kaput. Rayées du registre !"
- Ton : Solennel mais absurde. Tu joues comme un prêcheur comique.
- Jeu physique : petit geste dramatique, main sur le cœur ou main levée façon serment.
2. La quête spirituelle
"J’ai fait du yoga avec des chèvres… parlé à un moine tibétain sur Zoom."
- Ton : ironique, un peu mystique.
- Rythme : rapide, enchaînement de situations absurdes.
- Jeu : mime les chèvres, le moine avec son linge.
3. La rechute
"Et là… je tombe sur elle."
- Ton : ralenti, voix douce et piégée.
- Regard : vague, rêveur, presque amoureux.
- Pause comique : laisse le public deviner ce qui va arriver, suspens.
4. Le dialogue intérieur
"Regarde-la ! Elle est différente !"
- Jeu : change de voix à chaque entité, comme un sketch à plusieurs voix.
- Rythme : rapide, enchaîné, crescendo jusqu’à l’explosion comique.
5. L’argent, l’ambition… et les tomates
"Et ton ego ? Il est là, derrière le basilic."
- Jeu : mime un influenceur agricole, exagère la pose Instagram.
- Rythme : comique visuel + texte rapide.
6. Le faux sermon final
"L’ennemi ne dort pas sous le lit… il dort dans notre tête. Et il ronfle. Fort."
- Ton : faux prophète. Presque religieux.
- Pause : laisse le public rire, puis enchaîne sérieusement.
7. La chute finale (tentation ultime)
"Elle aime Nietzsche… et fait des lasagnes maison."
- Regard au public : complice, désabusé.
- Clin d’œil ou haussement d’épaules : le public doit comprendre que “c’est foutu”.
4. Accessoires conseillés
- Un verre (à la main dès le début)
- Une baguette imaginaire
- Option : petit coussin ou plaid pour le côté "célibataire tranquille"
5. Astuce bonus
Fais jouer le silence. Ce texte a des moments où ne rien dire est plus drôle que la meilleure réplique. Par exemple :
"Et je tombe sur... elle."
(Pause. Tu regardes le public. Tu souris. Et là, tu parles.)